Interview de Thierry Goussin, journaliste correspondant régional

Nous inaugurons ce mois-ci une nouvelle série d’interviews à visée pédagogique intitulée LE MONDE DES MÉDIAS, vous permettant de découvrir le quotidien des journalistes, le fonctionnement des rédactions et leurs impératifs.

B17 : « Bonjour Thierry, pouvez-vous vous présenter ?

Thierry GOUSSIN : « Bonjour, je suis journaliste depuis le début des années 1990. J’ai appris le métier au sein de la Société Générale de Presse et d’Edition à Paris. Je suis arrivé à Nantes en 2003. C’est ici que je suis devenu pigiste. Je travaille pour plusieurs titres nationaux de presse professionnelle, principalement sur les secteurs de l’agroalimentaire, de la restauration, du bâtiment et de l’automobile. »

Quels sont les impératifs des journalistes et plus particulièrement des pigistes ? Ce n’est pas trop difficile de couvrir autant de thématiques ?

« Être pigiste nécessite d’assurer une intense veille informative de son ou de ses secteur(s), et de cultiver son réseau. Sa plus-value, surtout quand il travaille en région pour une publication nationale, consiste à apporter des sujets originaux, à dénicher les entreprises innovantes, prometteuses, à illustrer par des exemples locaux des thématiques nationales… Aborder un nouveau secteur d’activité est pour moi un moyen d’éveiller la curiosité et de sortir du confort, de découvrir de nouveaux univers, souvent peuplés de gens passionnés.

Quels sont vos rapports avec les attaché(e)s de presse ?

« Ils et elles sont souvent d’efficaces intermédiaires dans nos relations avec les entreprises. Les attaché(e)s de presse facilitent au quotidien notre travail, que ce soit pour prendre un rendez-vous, obtenir une information, un visuel… Et leurs communiqués restent une incontournable source d’informations pour nous ».

Privilégiez-vous toujours le “bon vieux“ communiqué de presse ? Êtes-vous surpris par les nouveaux outils utilisés par les communicants ?

« Le communiqué est toujours un bon point de départ. L’idéal, quand notre emploi du temps le permet et quand notre rédacteur en chef nous donne l’espace rédactionnel suffisant, est bien-sûr de creuser plus profond, de rencontrer le chef d’entreprise, de voir les gens travailler, sur un chantier ou sur un site de production. De plus en plus, les informations proviennent de multiples sources, souvent en direct des entreprises, notamment via les réseaux sociaux. C’est forcément une richesse mais aussi beaucoup de temps de recherche. Les attaché(e)s de presse, comme les communiqués, ont donc de beaux jours devant eux/elles car ils/elles nous amènent l’essentiel. »

Claudie Jouin et Audrey Ruel, attachées de presse B17